Traductions

Une journée en février

Mark Kharitonov | 19.08.1998

En 1837, à Paris, pendant le carnaval, Gogol, le maître absolu du grotesque et du fantastique russe, parcourt les rues de la rive gauche, se mêle à la foule, perd ses deux compagnons ukrainiens, se retrouve seul et entre dans un restaurant. Là il s'assoit à la table d'un gros monsieur qui s'avère être un compatriote, et même un écrivain, et même... Gogol en personne. Le réalisme magique de cette oeuvre enchantera les quêteurs d'insolite, les esthètes et ceux qui se posent la question : sur quelle illusion repose l'art ?

Paris, Editions Fayard, 151 pages

En savoir plus »

Kotik Letaïev

Andreï Biély | octobre 1973

D'ici, de cette crête abrupte, je jette sur mon passé de longs et muets regards... J'ai trente-cinq ans : la clairvoyance m'a déchiré le cerveau et s'est ruée dans mon enfance. Mon cerveau est déchiré et je regarde défiler le moutonnement du passé, accourant en sens inverse...
Le passé est étiré dans mon âme; à la frontière de ma troisième année, me voici devant moi-même. L'un avec l'autre nous conversons; nous nous comprenons l'un l'autre.

Lausanne, L'Âge d'homme, 292 pages

En savoir plus »

Zacharie l'escarcelle et autres récits

Alexandre Soljenitsyne | 1971

(en collaboration avec Lucile Nivat et Alfreda Aucouturier)

« Zacharie l'escarcelle » est le plus long texte de ce recueil qui comprend également trois autres parties : « Etudes et miniatures », « La main droite », « La procession de Pâques ».
Nous avons réuni dans ce recueil des petits textes moins connus qui avaient paru dans différentes revues, ou journaux, et avaient été repris dans un Cahier de L'Herne et aux éditions Julliard. Par le souffle et par le ton, ces petites pièces diffèrent des grandes fresques polyphoniques que sont Le pavillon des cancéreux et Août 1914. Elles ne sont pas moins représentatives de l'immense talent de Soljenitsyne.

Paris, R. Julliard, , 139 pages

Pétersbourg

Andreï Biély | 1967

(en collaboration avec Jacques Catteau)

Pétersbourg raconte une histoire de terreur et de provocation politique : le sénateur Ableoukhov, petit vieillard cacochyme, parcourt, tel un vampire, les perspectives rectilignes de la ville dans son coupé laqué noir. Son fils Nicolas fréquente les cercles terroristes anarchistes de la capitale, et en particulier le militant Doudkine, avec qui il entretient une relation fascinée.

Lausanne, L'Âge d'homme, 369 pages. Préface de Pierre Pascal [Nombreuses rééditions]

Dans l'ombre de Gogol

Abram Tertz [Andreû Siniavski] | 01.02.1978

Auteur génial du Revizor et des Âmes mortes devenu traître à l'intelligentsia de son temps? Premier mystique russe, voire "Pascal russe" (Tolstoï dixit?) Ou grand écrivain réaliste dévoyé par l'Église (interprétation soviétique courante?) Humble et honnête "fonctionnaire du grand Etat de Dieu" pour qui écrire était presque un péché? Ou combattant du bien et chevalier du beau rêvant d'en faire un moyen de salut? Conservateur foncier comme tous les utopistes? Sorcier des lettres, détenteur d'un secret enterré avec lui? Un Homère au petit pied, l'initiateur d'un baroque à la russe?

Paris, Editions du Seuil, Collection Pierre Vives, 340 pages

Août quatorze

Alexandre Soljenitsyne | 01.09.1972

(en collaboration avec Alfreda et Michel Aucouturier, Jean-Paul Sémon)

Août quatorze dans l'édition française (suivant ainsi le titre original russe en toutes lettres), est le premier nœud (tome) du roman La Roue rouge écrit par Alexandre Soljenitsyne.

L'amère histoire d'un monde qui s'écroule. Une armée abandonnée au massacre et à la captivité par un haut commandement irresponsable. Une société qui court à l'abîme, fascinée par ses illusions. La première partie du roman narre le destin de l'armée de Samsonov, encerclée et décimée en août 1914 parmi les lacs et forêts de Prusse orientale.

Paris, Editions du Seuil, 1972, 508 pages [Nombreuses rééditions, notamment dans Oeuvres, 1983]

Le pavillon des cancéreux

Alexandre Soljenitsyne | 1968

(en collaboration avec Alfreda et Michel Aucouturier, Lucile Nivat, Jean-Paul Sémon)

En 1955. Le récit se passe en U.R.S.S, à l'heure de la déstalinisation, dans une grande ville d'Ouzbékistan. C'est le quotidien d'un service de cancérologie selon les points de vue des médecins, des infirmiers et des malades: à travers l'expérience de la maladie, de la souffrance et de la mort, chacun se demande quel est le sens de la vie, influencé dans son raisonnement par son passé, sa position sociale et ses opinions notamment vis-à-vis du régime soviétique.

Paris, Juillard, 784 pages [Nombreuses rééditions]

À paraître

Georges Nivat prépare également en ce moment la publication du tome VII, dernier de la série « Histoire de la littérature russe »

Diaporama